Une longue tradition d’accueil
Des cigognes, en Normandie ? C’est avéré depuis près de quarante ans. Et plusieurs des colonies ont jeté leur dévolu sur la réserve de l’estuaire de la Seine, pour favoriser leur reproduction.
« Quand nous nous sommes aperçus que leur tentative de nidification se révélaient infructueuses, le groupe ornothologique normand qui suit de près cette espèce, a fait la proposition de leur installer des mâts », rappelle Stéphanie Reymann de la Maison de l’Estuaire. Le tout premier était posé en 1999. Ils sont au nombre de 42, aujourd’hui. En Normandie, le Groupe ornithologique normand a comptabilisé 200 couples de cigognes. En 2013, la région était fière de célébrer le 4000e envol de jeunes cigogneaux.
Reproduction en péril
Nos agents de la Maison de l’Estuaire préconisent, pour le confort de l’espèce, une réinstallation des mats au plus tard, à la fin de la semaine prochaine », alerte la Maison de l’Estuaire.
Contacté par 76actu, le GPMH confirme qu’il s’est rapproché de la Maison de l’Estuaire « pour permettre une remontée des mâts rapide et tenter de sauver la saison de reproduction des cigognes ».
Le GPMH qui juge aussi ces faits « inqualifiables et consternants » et la Maison de l’Estuaire ont tout deux porté plainte.
Cet acte est d’autant plus incompréhensible que le nouveau plan de gestion de la réserve naturelle commence à être mis en application et que l’on pouvait espérer que cet espace naturel aussi fragile que remarquable bénéficie enfin d’un climat plus apaisé », regrette la Maison de l’Estuaire.