Trouvé sur le net : un article indigné sur TAFTA.
Un court extrait :
« Il y a un peu plus d’un mois, un accord de principe avait été trouvé en Europe pour la poursuite des négociations sur le TAFTA. Je m’en étais fait l’écho, horrifié à l’idée que les pétitions de plus d’un million de signatures n’avaient même pas été suffisantes pour freiner l’ardeur de nos farouches représentants européens.
Malgré tout, un espoir subsistait. Les sociaux-démocrates (l’équivalent du PS, un parti dit de gauche mais entièrement capitaliste et libéral) résistaient encore un peu à l’idée des Tribunaux d’arbitrages privés (RDIE), chargés de régler les différends commerciaux entre États et Entreprises. Un vote, qui devait avoir lieu le 10 juin, avait été reporté le temps de retirer ce petit grain de sable dans la machine.
Et comme toujours, c’est en plein été (ce 8 juillet) que le vote a eu lieu. Et comme par hasard, les sociaux-démocrates ont retourné leur veste autour d’un amendement opaque pour remplacer les RDIE (Règlement des Différends entre Investisseurs et Etats) par un nouveau système défini ainsi : « un nouveau système de règlement des litiges […] où les affaires éventuelles seront traitées dans la transparence par des juges professionnels indépendants, nommés par les pouvoirs publics, en audience publique, et qui comportera un mécanisme d’appel ». »
Bref, les peuples se sont encore une fois faits avoir et les négociations vont se poursuivre sans aucun frein avec les États-Unis, à 436 voix contre 241 (et 31 abstentions).
[…]
La fin de l’agriculture paysanne (celle-là même qu’il faut encourager de toutes nos forces), la fin des contrôles stricts sur la qualité de notre nourriture (bonjour OGM et poulets chlorés), l’autorisation d’aller chercher du gaz de schiste aux dépens de la qualité de l’air et des sols (enfin, du peu de qualité qu’il reste encore), la libéralisation des services qui détruit la société à tout-va et encore pire, la libéralisation des finances (comme si elles n’étaient pas suffisamment génocidaires comme cela) : c’est ça, le TAFTA !
[…]
Il ne faut pas relâcher la pression et continuer de montrer sa désapprobation face à un Traité qui n’a rien de démocratique mais qui a tout d’inhumain.