Non à la concurrence du train par l’autocar

Depuis le 5 octobre, un bus de la société OuiBus, filiale de la SNCF, relie Le Havre à Paris. 4h pour rallier Paris au départ du Havre. C’est la conséquence de la loi Macron qui a libéralisé l’utilisation du transport par autocar. L’objectif de Mr Macron et du gouvernement est clair, créer une troisième classe pour « les pauvres », comme il le dit, « grâce aux autocars, les pauvres voyageront plus facilement ».

A quelques semaines de la conférence climat qui se tiendra à Paris, il est surprenant que de telles orientations soient prises. Il n’est pas acceptable de voir des cars fleurir sur des trajets où des lignes ferroviaires existent.
Il n’est pas acceptable de voir qu’aujourd’hui, au départ du port du Havre, seulement 5% des conteneurs circulent sur le rail, 10% par les fleuves et donc 85% par la route.

Le Conseil Municipal du Havre réuni le 19 octobre 2015, demande :

L’ouverture de nouvelles possibilités de transports par le train, notamment sur des lignes existantes qui ne sont plus utilisées, ou alors uniquement pour le fret :
La création d’une desserte voyageurs de la zone industrielle du Havre
L’ouverture aux voyageurs de la ligne Bréauté Gravenchon combinée à la desserte Le Havre/Bréauté/Fécamp
Le prolongement de la LER de Rolleville à Criquetot

Et de porter également un projet d’avenir : la traversée ferroviaire de l’Estuaire.

Que des aménagements dans les infrastructures ferroviaires entre Rouen et Le Havre soient réalisés rapidement, afin d’augmenter la vitesse des trains et de donner des possibilités nouvelles de dépassement et de garage des trains, permettant d’ailleurs l’intégration à terme dans le projet LNPN.
Que des investissements dans le matériel ferroviaire soient également réalisés rapidement, intégrant les problématiques de vitesse nouvelle sur grande ligne, de confort et qualité pour les voyageurs, et de sécurité.

 

Voeu déposé par Jean-Louis Jegaden (PCF) du groupe « le havre à coeur » et Alexis Deck (EELV).