Marche locale pour le climat – 28/11

Les tragédies terroristes qui ensanglantent la France et le monde entier ne doivent pas nous faire oublier les enjeux liés au climat. Car il n’y a pas d’un côté la lutte pour le climat et de l’autre la guerre contre le terrorisme. Les deux choses sont liées.

L’impact du réchauffement climatique, tant en termes d’instabilité intérieure que de conflits internationaux est maintenant reconnu. Le cinquième rapport du GIEC expliquait ainsi que « le changement climatique va accroître indirectement les risques de conflits violents de type guerre civile, violence interethnique et violentes manifestations« . Une prise de conscience amorcée par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, en 2007, quand il présenta la crise du Darfour comme une conséquence du réchauffement climatique.

Un « catalyseur de conflit« , voilà le rôle du changement climatique selon Nicolas Hulot, qui prend l’exemple de la Syrie, frappée par une grave sécherresse les quatre années précédentes du début de sa guerre civile. Des sécheresses dans l’ère méditerranéenne qui sont le fruit du réchauffement climatique, selon un rapport de la National Oceanic and Atmosphéric Administration. Bien sur, le réchauffement climatique n’est pas la seule raison à la crise syrienne, mais il en consitue bien le terreau propice. Tout comme la crise écologique des eaux du golfe d’Aden, qui entraina une paupérisation dramatique des pêcheurs somaliens, qui se convertirent en grand nombre dans le piratisme.

Echouer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est implicitement permettre à Daesh, Al-Quaida, Boko Haram, les Shebab ou à d’autres groupes extrêmistes de grandir.