Dotée d’un plan de protection atmosphérique inconsistant, le Havre est l’une des villes les plus polluées de France (la 11ème – source OMS). Pour EELV, la mort silencieuse n’est pas une fatalité. En cette veille d’élection municipale, il est temps de changer d’air.
Jeudi 6 mars, la ville du Havre est une nouvelle fois frappée par une alerte à la pollution aux particules fines. Mais ces pics médiatiques ne sont que la partie immergée de l’iceberg, car ce sont tous les jours que nous respirons un air vicié, cancérigène,empoisonné.
Les oxydes de carbone et d’azote, les benzènes, les benzopyrènes, les métaux lourds et les particules fines saturent notre atmosphère. Cette pollution quotidienne provoquent rhinites, bronchites chroniques, asthme et allergies variées, insuffisances pulmonaires et cardiaques, cancers en tous genres, retard de croissance et déficience chez les fœtus et les nourrissons. Les pouvoirs publics estiment à plusieurs dizaines de milliers le nombre de décès chaque année. C’est aussi 20 à 30 milliards d’euros de surcoûts sanitaires supportés par la collectivité.
C’est urgent, il faut prévenir plutôt que guérir.
Le gouvernement vient d’annoncer pour 2014 l’extension de la circulation alternée en cas de pics de pollution. Certes, mais est-ce une solution juste et adaptée ? Nous estimons qu’il serait plus juste socialement et écologiquement d’interdire ces jours là la circulation des véhicules les plus polluants. Il ne faut pas oublier non plus que les sources d’émission des particules fines et des dioxydes d’azote sont multiples : transport, agriculture, industrie, chauffage. C’est pourquoi les pouvoirs publics doivent agir sur tous les niveaux. Prendre des mesures concrètes, locales et diverses pour la qualité de notre air, c’est ce que propose les écologistes du Havre :
> Amélioration de la qualité et de l’efficacité des transports en commun, création de couloir de bus pour plusieurs lignes. Limiter la vitesse à 30km/h dans tout le centre ville.
> Gratuité des transports en commun en cas de pic de pollution et limitation d’accès en ville pour les voitures les plus polluantes.
> Développement des infrastructures vélos, pistes cyclable, vélos en libre service, mécanisation de deux liaisons ville haute/ ville basse (ascenseur et/ou escaliers mécaniques en plus du funiculaire).
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> Développer les circuits courts, l’alimentation bio et locale dans les cantines scolaires, favoriser les commerces de proximité en revitalisant les cœurs de quartier.
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> Passer toute la flotte municipal en moteur hybride, favoriser les entreprises locales dans les appels d’offre de marché public, renforcer le plan de protection de l’air.
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> Inciter financièrement au renouvellement du matériel de chauffage, à la rénovation thermique des particuliers comme des bâtiments municipaux.
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> Encourager l’économie circulaire sur la zone industrialo-portuaire, diminuer son impact sur l’environnement, limiter la production de déchets non réutilisés.